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II. Le problème de la luneA la suite de la rédaction de notre ouvrage, le CNEGU (Comité Nord-Est des Groupes Ufologiques) nous a fait parvenir une monographie intitulée Opération Saros (1976-1994), " des ovnis reproductibles, une hypothèse vérifiée ". L’objet de cette étude était de profiter du cycle lunaire du Saros qui est tel que la lune se présente au même endroit du ciel, et dans les mêmes conditions, à un observateur terrestre tous les 18 ans, 11 jours et 8 heures. Ainsi était-il possible de retrouver en 1994 les conditions d’observation d’un ovni présent en 1976 pour examiner la possibilité d’une méprise avec la lune. Certains déplacements de nuages peuvent en effet modifier l’apparence de la lune voire créer l’illusion d’un mouvement, illusion d’autant plus forte dès lors que l’observateur est lui-même en mouvement. Toute la difficulté de l’étude résidait dans l’absence de contrôle des conditions météorologiques, si bien que le ciel pouvait être complètement dégagé ou au contraire trop couvert pour que la lune soit visible lors du retour sur les lieux de l’apparition. C’est ainsi que, bien que les cas réexaminés aient été choisis pour leur forte probabilité (supposée) d’être issus d’une méprise avec la lune, 2 à 3 cas seulement sur les 12 qui sont étudiés nous ont semblé probants, et le sous-titre " des ovnis reproductibles, une hypothèse vérifiée " s’avère de ce fait trop optimiste. Néanmoins, l’ensemble des cas étudiés suggérait qu’une confusion avec la lune était favorisée lorsque celle-ci était bien éclairée et basse sur l’horizon. Cela nous invitait à réexaminer chaque cas d’ECL que nous avions rencontré pour s’assurer qu’il ne pouvait en aucun cas s’agir d’une telle méprise. Nous avons pourtant trouvé 2 de ces cas où une confusion avec la lune est possible, voire probable :
Ces 2 cas ont donc été indûment comptabilisés dans les statistiques puisque c’est précisément la méprise avec la pleine lune qui entraîne ici la présence de l’effet ECL. Si l’on élimine ces 2 cas comme n’étant vraisemblablement pas des observations d’ovnis, les principaux calculs statistiques présentés en deuxième partie au § 46 deviennent : " On obtient 9,5% d’effets ECL contre 5,8% (1,64 fois plus que la valeur naturelle), 42,8% d’effets ECS contre 35% (7,8 points de plus que la valeur naturelle) et 2,7% d’effets EC2 contre 0,6% (4,5 fois plus que la valeur naturelle). " " Nous avons rencontré 25 effets ECL sur 264 cas étudiés (hors vague du 5 novembre 1990) alors qu’il aurait normalement fallu étudier 425 cas (25 x 17) pour en rencontrer autant. De même, il aurait normalement fallu étudier 1 190 cas (7 x 170) et non 264 pour rencontrer 7 effets EC2. " " Nous pouvons évaluer la valeur statistique des pourcentages trouvés de la façon suivante : "
" Très grossièrement, si nous n’avions retenu pour ces statistiques que les cas à témoins multiples, soit approximativement 2 cas sur 3 d’après un décompte effectué sur 115 témoignages [LDLN N° 339 p. 36-38], en arguant par exemple de leur meilleure fiabilité, nous aurions obtenu 7 EC2 sur 176 cas soit 3,4% (au lieu de 2,7%) et 20 ECL sur 176 cas soit 11,4% (au lieu de 9,5%) ce qui aurait donc amélioré nos résultats. NB : 264 x 2/3 = 176. " " Lorsque l’on intègre la grande vague du 5 novembre 1990 au calcul, la distorsion entre probabilité naturelle et résultats obtenus s’accentue radicalement. On obtient 20,6% d’effets ECL contre 5,8%, 50% d’effets ECS contre 35% et 13,3% d’effets EC2 contre 0,6%. "
Hors restriction aux cas à témoins multiples et hors vague du 5 novembre 1990, pour la probabilité que nos résultats soient dus au hasard, nous passons en résumé de :
Nos résultats restent donc statistiquement significatifs. |
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