6. Mutilations animales

1. Introduction ] 2. Classification des RR ] 3. Ondes électromagnétiques ] 4. Le rôle de l'armée ] 5. Cercles de culture ] [ 6. Mutilations animales ] 7. Hommes en noir ] 8. Poltergeist ] 9. Effet stigmate ] 10. Hypothèse extraterrestre ] 11. Univers parallèle ] 12. Grille d'interprétation ] 13. Millénarisme ] 14. Conclusion ] Grille de synthèse ]

o v n i s  :   l ' a r m é e   d é m a s q u é e

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 6. Les mutilations animales                                                      English translation

Depuis le premier cas signalé en 1967, de 10 à 20 000 têtes de bétail ont été retrouvées mortes et mutilées, essentiellement aux Etats-Unis. Les animaux sont retrouvés dans les champs, certains de leurs organes ayant été prélevés après une découpe avec un instrument tranchant ou au laser. Une enquête rigoureuse [JS90 p. 169-289] laisse penser que le prélèvement d’organes se produit après enlèvement de l’animal par voie aérienne : on ne trouve pas de traces de lutte ni de sang au sol, les animaux sont retrouvés dans des lieux inaccessibles à pied, etc. Plusieurs hypothèses ont été avancées : animaux prédateurs (hypothèse officielle), agissements d’une secte satanique, enlèvements d’origine extraterrestre, puisque des ovnis sont parfois repérés à proximité, ou encore opération secrète de l’armée du fait que des hélicoptères non immatriculés évoluent souvent sur les lieux des mutilations. La difficulté à attribuer ce phénomène à une origine humaine réside dans son ampleur : quelle organisation pourrait en effet réussir à mutiler plus de 10 000 têtes de bétail sans être jamais découverte par un témoin ou par les enquêteurs de police ? Les médias ne proposent aucune solution et les autorités locales cherchent à étouffer l’affaire.

On peut essayer de reconstituer le puzzle de la façon suivante, bien que cela soit un peu hasardeux, en supposant que c'est l'armée américaine qui est l'auteur de ces mutilations. Il est important de noter que la technique utilisée a pu évoluer depuis l'origine des mutilations, et qu'elle doit varier d'un cas à l'autre de façon à créer la confusion chez les enquêteurs :

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Les animaux sont parfois marqués sur le dos par des taches visibles en lumière ultraviolette pour être repérables de nuit par les intervenants [JS90 p. 193, citant les recherches de Howard Burgess et du sergent Gabriel Valdez].
 

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Les animaux sont tués au sol soit par injection chimique ou bactériologique [cf JS90 p. 188, citant les recherches de Howard Burgess], soit par tir laser à micro-ondes, ce tir pouvant être aérien ou effectué à partir du sol [GB97 p. 246, citant les travaux de Linda Howe, mentionne l'exposition à des micro-ondes]. L'effet chimique, biologique ou électromagnétique subsistant pourrait expliquer que les prédateurs et les insectes ne s'approchent pas du cadavre. Il arrive aussi que de nombreux insectes soient retrouvés morts [cf JS90 p. 197], comme dans certains cercles de culture.
 

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Un opérateur au sol effectue rapidement les prélèvements d’organes après découpage avec un instrument tranchant (voir fig. 6-a), un scalpel classique, au laser ou à ultrasons. La bête peut être vidée de son sang par une ponction. L'opérateur ne laisse pas de traces de pas ou de véhicule au sol, utilisant un équipement approprié.
 


Fig. 6-a : vache mutilée au NE de l’Utah, trouvée le 16 octobre 1998
A g. l’œil a été extrait à l’aide d’un instrument tranchant.
A dr. gros plan sur les poils coupés net (x 20).
La vache était enceinte de 3 mois mais le fœtus resta introuvable.
Photos NIDS (National Institute for Discovery Science)
NB : il n’existe aucun lien entre le NIDS et les idées exposées dans cet ouvrage.

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Le prélèvement d'organes ou de peau n'est peut-être qu'un leurre qui sert à retirer les parties intoxiquées chimiquement ou brûlées par les micro-ondes, pour que les causes de la mort restent inconnues même en cas d'autopsie de l'animal. Ce prélèvement pourrait aussi permettre un examen du taux de contamination radioactif de ces organes (voir ci-dessous).
 

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Lorsque le contexte est favorable et qu’il n’y a aucun témoin aux alentours, les animaux sont déplacés par hélicoptère pour simuler un prélèvement d’organes aérien, afin d’accréditer la thèse extraterrestre. Ces hélicoptères peuvent être silencieux s’ils utilisent le système NOTAR (No Tail Rotor). Il n’est pas nécessaire d’employer un matériel lourd : un hélicoptère léger de type Lama Aérospatiale 315 B, pesant une tonne et mesurant 13 m de long, pouvait dès 1969 transporter à l’élingue une vache de 700 kg ou un taureau de plus d’une tonne. On trouve couramment des marques de crampons ou de filin d'acier sur une patte de l’animal, ou des traces de sangles sous son poitrail [JS90 p. 173-174 et 189-193, citant les recherches de Howard Burgess]. La bête est larguée en altitude, comme l’indiquent les branches d’arbres brisées, les pattes ou côtes cassées, etc [JS90 p. 198-199]. L'hélicoptère reste suffisamment haut pour éviter de perturber la végétation au sol ou les arbres.
 

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Une simulation d’ovni en vol permet parfois de faire diversion et d’accréditer la thèse extraterrestre. L'opérateur peut aussi créer de fausses traces d'atterrissage au sol, utilisant un équipement approprié, à moins qu'une masse destinée à imprimer des empreintes, éventuellement radioactives [cf JS90 p. 186-187], ne soit descendue puis remontée depuis l'hélicoptère par treuillage.
 

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Ces " ovnis " peuvent aussi être des systèmes de reconnaissance télécommandés (drones) qui permettent de s'assurer de l'absence de témoins. Les premiers appareils de ce type apparurent dans les années soixante.
 

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Lorsque exceptionnellement l’opérateur au sol ou l’hélicoptère sont repérés par des témoins, ou lorsque les enquêteurs de police sont trop performants, l’armée fait respecter le secret. Certains enquêteurs zélés sont mis sous surveillance [cf JS90 p. 212-213, au sujet des recherches de Iona Hoeppner] ou font l'objet de tentatives d'intimidation ou de menaces de mort, d'autres sont démis de leur fonction [JS90 p. 275-276]. Saluons ici le courage de John Paternoster, District Attorney du 8ème district du Nouveau-Mexique, et du Sheriff Pat Oakley, pour leur ténacité appliquée à élucider le mystère des mutilations, qu'ils ont choisi de traiter aussi soigneusement que les cas de meurtre.
 

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Pour relancer l'intérêt du public ou brouiller les recherches, des détails pittoresques peuvent être ajoutés dans certains cas. Par exemple, on a retrouvé un sac chirurgical contenant des organes de bête mutilée qui semblait être tombé d'une certaine hauteur [JS90 p. 181]. Un document, qui est très probablement un faux du fait qu’il n’est ni signé ni daté bien qu’émanant d’une source officielle, rendant ainsi impossible toute recherche dans les journaux de l’époque, fait état d'êtres humains mutilés selon le même principe [cf JS90 p. 219]. Etc.
 

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Il faut enfin noter le caractère parfois ostentatoire et effrayant de certaines mutilations. Nous citerons à ce propos le témoignage de Barbara dont nous avons présenté les mésaventures dans notre prologue :

" Les gens qui vivaient sur les terres situées derrière notre ranch ont eu aussi d’étranges événements à déplorer. Une tête de bétail fut trouvée mutilée à 50 m juste en face de la fenêtre de leur cuisine ! L’incident se produisit précisément pendant que quelqu’un se trouvait dans cette pièce, mais qui n’eut pas l’occasion de percevoir quoi que ce soit. Cela s’est passé un matin en plein jour. […] Beaucoup de bestiaux mutilés ont été trouvés à proximité de routes ou d’habitations. On dirait qu’ils essaient de trouver une personne qui passe régulièrement sur une route à une heure précise, par exemple, et qui repasserait au même endroit à une autre heure précise. A 2h, la personne passe, et il n’y a rien. A 4h, elle est de retour, et il y a une carcasse de bête mutilée. Ce n’est pas normal. " [JS94 p. 173].
                                                  

Outre la volonté de l'armée américaine d'entretenir la croyance aux extraterrestres, il doit exister d’autres mobiles que chacun est libre d'imaginer : entraînement en réel des commandos mais aussi des services de désinformation, test d'armes chimiques et bactériologiques [cf JS90 p. 188-189, citant les recherches de Howard Burgess et du sergent Gabriel Valdez] ou à micro-ondes, éradication discrète d'un virus bovin [cf JS90 p. 188], etc. Cependant, la plus plausible hypothèse quant au mobile est celle d'une évaluation par l'armée américaine des retombées radioactives sur l'environnement à la suite des centaines d'essais nucléaires effectués depuis les années 50 et dont on sait que certains furent contaminants (recherches de David Perkins, de Richard Sauder…). L'examen de certains organes de bétail herbivore permettrait d'évaluer le taux de radioactivité du sol dans les régions où le vent avait propagé de gigantesques nuages radioactifs. En janvier 1993, un rapport de l'agence américaine de protection de l'environnement a affirmé la nécessité d'exercer un contrôle des animaux destinés à la consommation qui broutaient près des sites à risques de contamination tels que les anciennes zones d'essais nucléaires, les mines d'uranium et les dépôts de déchets. Ce contrôle devait se faire à partir de sang et d'organes prélevés. Mais pourquoi ne pas prélever discrètement ces organes dans les abattoirs ? On a suggéré que les animaux devraient peut-être d’abord recevoir une injection et être marqués avant de procéder ultérieurement au prélèvement des organes, mais cela reste jusqu’à présent spéculatif…

Il est difficile ici de résister à la tentation de rapprocher ces tests animaux des prélèvements de sécrétions effectués sur les victimes d'enlèvement extraterrestre (RR4), bien qu'il soit encore prématuré de penser qu'il s'agit d'une autre série de tests de contamination radioactive, auquel cas ces milliers d'enlèvements ne seraient qu'une autre mise en scène de l'armée américaine. Cela semble très improbable, bien qu'il soit dit que certaines RR4 furent effectivement montées par l'armée [cf par exemple JV90b chap. 5 pour l'armée française, cas de Franck Fontaine]. Le concept de MILAB (Military abduction) est en fait apparu il y a quelques années à la suite des recherches de Helmut Lammer qui se base sur les récits d’enlèvement où des militaires sont impliqués, parfois au côté des extraterrestres. Une fois n’est pas coutume, il semble que les militaires soient ici innocents des crimes dignes des nazis dont on les accuse, comme on le verra plus loin en détaillant l’hypothèse de projections mentales dans un univers parallèle.

Si le nombre de 10 000 à 20 000 têtes de bétail mutilées depuis une trentaine d'années semble important et conduit à se demander comment l'armée américaine aurait pu oser commettre ce massacre, il faut cependant noter que la foudre fait autant de victimes en une seule année aux Etats-Unis. Malgré cela, dans certains états américains, les fermiers mécontents se regroupent en milices d’autodéfense armées de fusils et ils tirent sur tout ce qui survole leurs champs la nuit. Des arrêtés d’interdiction de vol de nuit ont donc été pris dans certaines régions [JS90 p. 181-182].

De même qu’en 1991, un cercle de culture avait été dessiné devant la résidence de campagne du Premier ministre britannique, exploit que seuls les services secrets étaient à même de réaliser, en octobre 1975, deux bêtes mutilées furent découvertes près de l’entrée de l’usine de fabrication d’armes nucléaires de Rocky Flats située à proximité de Denver, tandis qu’en août 1976, un autre animal était trouvé à l’entrée du quartier général du NORAD (North American Defense Command) au Colorado [LDLN N° 351 p. 15, article de Gildas Bourdais]. Une fois encore, aucun farceur ne pourrait se prévaloir d’avoir pu réaliser un canular dans ces zones sous haute surveillance militaire et les coupables sont tout désignés (même si les tenants de l’hypothèse extraterrestre considèrent pour leur part que ce sont les extraterrestres eux-mêmes qui viennent ainsi nous rappeler le pacte secret qu’ils auraient signé avec l’armée américaine pour pouvoir effectuer librement des prélèvements biologiques sur le bétail…). Si le pot aux roses venait à être découvert, comment l'armée américaine pourrait-elle se disculper de ses activités scandaleuses aux yeux des fermiers, et pourrait-elle accepter d'assumer ses responsabilités tant par rapport à la contamination nucléaire des populations que par rapport à ses agissements clandestins et illégaux ? Il est clair que cela peut prendre des dizaines d'années de dénégations officielles avant que des preuves tangibles ne soient enfin disponibles et que l'armée ne reconnaisse sa participation aux mutilations. Elle aura veillé auparavant à réduire progressivement le nombre de mutilations perpétrées pour diminuer l'importance du sujet aux yeux du public, jusqu'à son oubli. Ultérieurement, l'armée pourra invoquer l'éradication discrète d'un virus bovin mentionnée ci-dessus, en exhibant la " preuve " que les derniers cas de mutilation concernaient bien des vaches contaminées, alors qu'il s'agit en réalité le plus souvent d'animaux sains. Bien sûr, il sera impossible de vérifier que tous les animaux mutilés étaient effectivement contaminés, et les médias devront se satisfaire de cette explication qui devrait permettre d'enterrer l'affaire.

  
                 

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