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6. Les mutilations animales English translationDepuis le premier cas signalé en 1967, de 10 à 20 000 têtes de bétail ont été retrouvées mortes et mutilées, essentiellement aux Etats-Unis. Les animaux sont retrouvés dans les champs, certains de leurs organes ayant été prélevés après une découpe avec un instrument tranchant ou au laser. Une enquête rigoureuse [JS90 p. 169-289] laisse penser que le prélèvement d’organes se produit après enlèvement de l’animal par voie aérienne : on ne trouve pas de traces de lutte ni de sang au sol, les animaux sont retrouvés dans des lieux inaccessibles à pied, etc. Plusieurs hypothèses ont été avancées : animaux prédateurs (hypothèse officielle), agissements d’une secte satanique, enlèvements d’origine extraterrestre, puisque des ovnis sont parfois repérés à proximité, ou encore opération secrète de l’armée du fait que des hélicoptères non immatriculés évoluent souvent sur les lieux des mutilations. La difficulté à attribuer ce phénomène à une origine humaine réside dans son ampleur : quelle organisation pourrait en effet réussir à mutiler plus de 10 000 têtes de bétail sans être jamais découverte par un témoin ou par les enquêteurs de police ? Les médias ne proposent aucune solution et les autorités locales cherchent à étouffer l’affaire. On peut essayer de reconstituer le puzzle de la façon suivante, bien que cela soit un peu hasardeux, en supposant que c'est l'armée américaine qui est l'auteur de ces mutilations. Il est important de noter que la technique utilisée a pu évoluer depuis l'origine des mutilations, et qu'elle doit varier d'un cas à l'autre de façon à créer la confusion chez les enquêteurs :
Outre la volonté de l'armée américaine d'entretenir la croyance aux extraterrestres, il doit exister d’autres mobiles que chacun est libre d'imaginer : entraînement en réel des commandos mais aussi des services de désinformation, test d'armes chimiques et bactériologiques [cf JS90 p. 188-189, citant les recherches de Howard Burgess et du sergent Gabriel Valdez] ou à micro-ondes, éradication discrète d'un virus bovin [cf JS90 p. 188], etc. Cependant, la plus plausible hypothèse quant au mobile est celle d'une évaluation par l'armée américaine des retombées radioactives sur l'environnement à la suite des centaines d'essais nucléaires effectués depuis les années 50 et dont on sait que certains furent contaminants (recherches de David Perkins, de Richard Sauder…). L'examen de certains organes de bétail herbivore permettrait d'évaluer le taux de radioactivité du sol dans les régions où le vent avait propagé de gigantesques nuages radioactifs. En janvier 1993, un rapport de l'agence américaine de protection de l'environnement a affirmé la nécessité d'exercer un contrôle des animaux destinés à la consommation qui broutaient près des sites à risques de contamination tels que les anciennes zones d'essais nucléaires, les mines d'uranium et les dépôts de déchets. Ce contrôle devait se faire à partir de sang et d'organes prélevés. Mais pourquoi ne pas prélever discrètement ces organes dans les abattoirs ? On a suggéré que les animaux devraient peut-être d’abord recevoir une injection et être marqués avant de procéder ultérieurement au prélèvement des organes, mais cela reste jusqu’à présent spéculatif… Il est difficile ici de résister à la tentation de rapprocher ces tests animaux des prélèvements de sécrétions effectués sur les victimes d'enlèvement extraterrestre (RR4), bien qu'il soit encore prématuré de penser qu'il s'agit d'une autre série de tests de contamination radioactive, auquel cas ces milliers d'enlèvements ne seraient qu'une autre mise en scène de l'armée américaine. Cela semble très improbable, bien qu'il soit dit que certaines RR4 furent effectivement montées par l'armée [cf par exemple JV90b chap. 5 pour l'armée française, cas de Franck Fontaine]. Le concept de MILAB (Military abduction) est en fait apparu il y a quelques années à la suite des recherches de Helmut Lammer qui se base sur les récits d’enlèvement où des militaires sont impliqués, parfois au côté des extraterrestres. Une fois n’est pas coutume, il semble que les militaires soient ici innocents des crimes dignes des nazis dont on les accuse, comme on le verra plus loin en détaillant l’hypothèse de projections mentales dans un univers parallèle. Si le nombre de 10 000 à 20 000 têtes de bétail mutilées depuis une trentaine d'années semble important et conduit à se demander comment l'armée américaine aurait pu oser commettre ce massacre, il faut cependant noter que la foudre fait autant de victimes en une seule année aux Etats-Unis. Malgré cela, dans certains états américains, les fermiers mécontents se regroupent en milices d’autodéfense armées de fusils et ils tirent sur tout ce qui survole leurs champs la nuit. Des arrêtés d’interdiction de vol de nuit ont donc été pris dans certaines régions [JS90 p. 181-182]. De même qu’en 1991, un cercle de culture avait été dessiné devant la résidence de campagne du Premier ministre britannique, exploit que seuls les services secrets étaient à même de réaliser, en octobre 1975, deux bêtes mutilées furent découvertes près de l’entrée de l’usine de fabrication d’armes nucléaires de Rocky Flats située à proximité de Denver, tandis qu’en août 1976, un autre animal était trouvé à l’entrée du quartier général du NORAD (North American Defense Command) au Colorado [LDLN N° 351 p. 15, article de Gildas Bourdais]. Une fois encore, aucun farceur ne pourrait se prévaloir d’avoir pu réaliser un canular dans ces zones sous haute surveillance militaire et les coupables sont tout désignés (même si les tenants de l’hypothèse extraterrestre considèrent pour leur part que ce sont les extraterrestres eux-mêmes qui viennent ainsi nous rappeler le pacte secret qu’ils auraient signé avec l’armée américaine pour pouvoir effectuer librement des prélèvements biologiques sur le bétail…). Si le pot aux roses venait à être découvert, comment l'armée américaine pourrait-elle se disculper de ses activités scandaleuses aux yeux des fermiers, et pourrait-elle accepter d'assumer ses responsabilités tant par rapport à la contamination nucléaire des populations que par rapport à ses agissements clandestins et illégaux ? Il est clair que cela peut prendre des dizaines d'années de dénégations officielles avant que des preuves tangibles ne soient enfin disponibles et que l'armée ne reconnaisse sa participation aux mutilations. Elle aura veillé auparavant à réduire progressivement le nombre de mutilations perpétrées pour diminuer l'importance du sujet aux yeux du public, jusqu'à son oubli. Ultérieurement, l'armée pourra invoquer l'éradication discrète d'un virus bovin mentionnée ci-dessus, en exhibant la " preuve " que les derniers cas de mutilation concernaient bien des vaches contaminées, alors qu'il s'agit en réalité le plus souvent d'animaux sains. Bien sûr, il sera impossible de vérifier que tous les animaux mutilés étaient effectivement contaminés, et les médias devront se satisfaire de cette explication qui devrait permettre d'enterrer l'affaire. |
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