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Les schémas ci-dessous résument les diverses configurations de tir possibles et constituent ce que nous appellerons le " modèle théorique " qui permet de produire un ovni bien contrasté sans que le rayon du tir soit pour autant visible :
D’une manière générale, l’ovni devra autant que faire
se peut être proche de la limite supérieure du cône d’ombre, de façon
à ce que le rayon n’ait que peu de distance à parcourir dans ce cône.
A proximité de l’ovni, le rayon sera dissimulé par la clarté générée par
l’ovni lui-même. Le témoin choisi devra être présent dans l’étroite fenêtre
temporelle où l’effet ECL
se produit, ce qui pourra nécessiter d’attirer son attention, mais il
sera libre de sa position géographique et de ses déplacements. Il sera
plus facile à trouver quand la lune claire se lève en soirée que quand
elle se couche tôt le matin. ECL =
Effet de contraste dû à la lune.
Si le cône d’ombre généré par le relief masquant la lune
est suffisamment pentu, un tir à partir du sol sera possible. La source
du tir au sol pourra aussi être légèrement en hauteur. Ici, non seulement
le témoin choisi devra être présent dans l’étroite fenêtre temporelle
où l’effet ECL se produit,
mais il devra aussi être à proximité du relief qui produit le cône d’ombre.
Le témoin pourrait être choisi à l’avance s’il est possible de prévoir
sa présence à cet endroit au bon moment.
La nuit étant claire, une plus grande quantité d’énergie
sera nécessaire pour produire l’ovni, mais la source étant au sol, cela
ne devrait pas poser de problème. Il ne devrait pas non plus y avoir de
contrainte sur la durée du phénomène. Pas de contraintes par rapport au
témoin. Idéalement, le tir serait émis à partir d’une base militaire proche.
ECU = Effet de contraste dû à l’éclairage urbain.
Si l’ovni est exceptionnellement lumineux, il masquera
lui-même le rayon du tir. Pas de contrainte sur la durée du phénomène
ni par rapport au témoin. EclD = Effet de clarté diurne.
Une couche nuageuse peut servir d’écran pour générer
une zone d’ombre. Cette couche ne doit pas être trop épaisse pour permettre
la traversée du rayon sans trop de perte d’énergie si le tir provient
d’au-dessus des nuages. ECN = Effet de contraste dû aux nuages. Notons
qu’en ce qui concerne les cas survenant par brouillard, extrêmement rares
au demeurant, nous n’avons pu déterminer s’il faut les regarder comme
des cas à ciel dégagé ou des cas à ciel couvert.
Le ciel s’éclaircit graduellement vers le sol et la frontière ciel-sombre/ciel-clair n’est pas franche. L’ovni peut monter librement, sans risque que le rayon du tir ne devienne visible. ECR = Effet de contraste dû à la réflexion terrestre.
La nuit étant noire, une moindre quantité d’énergie sera
nécessaire pour produire l’ovni. Pas de contrainte sur la durée du phénomène
ni par rapport au témoin. Idéalement, le tir serait émis à partir d’une
base militaire proche. ECU = Effet de contraste dû à l’éclairage
urbain.
Si l’ovni est exceptionnellement lumineux, il masquera
lui-même le rayon du tir. Pas de contrainte sur la durée du phénomène
ni par rapport au témoin. EclD = Effet de clarté diurne.
Une épaisse couche nuageuse peut servir à dissimuler
la source du tir. S’il y a du vent, le tir proviendra plutôt du relief
alentour qui devra être masqué par les nuages. Si la source est un dirigeable,
celui-ci devra voler suffisamment bas pour ne pas être détectable au radar,
à moins qu’il ne soit de conception récente et donc possiblement furtif.
Le risque de collision avec un appareil aérien devra être maîtrisé.
Cette dernière possibilité pour un tir par nuit noire
est peu satisfaisante et elle est même risquée pour un tir aérien à longue
distance puisqu’il nécessite une certaine énergie qui pourrait rendre
le rayon visible.
Enfin, on peut trouver par nuit noire des cas apparemment en contradiction avec le modèle théorique, de telle sorte que le témoin aurait dû apercevoir le rayon du tir (ce qui se produit d’ailleurs parfois). Il se peut qu’il y ait une erreur dans les données concernant la date, l’heure, la localisation géographique, ou le détail de l’observation, mais cette erreur n’a pu être identifiée. Notons que les éventuelles erreurs dans les données ne s’équilibrent pas statistiquement et qu’elles ne peuvent être que majoritairement en défaveur d’un effet ECL recherché. En effet, cet effet est rare et " fragile " et il est plus facilement détruit que produit par une erreur aléatoire. Pour s’en convaincre, imaginons 10 cas d’effet ECL que l’on décale aléatoirement d’une heure dans le temps. Tous les effets ECL disparaissent. Imaginons maintenant 10 cas quelconques que l’on décale aléatoirement d’une heure dans le temps. Un seul effet ECL apparaîtra peut-être, avec de la chance. Dans une moindre mesure, ce raisonnement s’applique aussi à l’effet ECS qui est cependant moins rare et moins " fragile ".
Ici, le soleil joue le même rôle que la lune précédemment.
La hauteur h du cône d’ombre au point O peut être calculée de la même
façon mais elle n’est plus significative, sauf lorsqu’elle est petite
car elle indique alors la hauteur du plafond d’évolution de l’ovni. Le
cône d’ombre s’assombrit graduellement vers le sol et la frontière jour/nuit
n’est pas franche. L’ovni peut descendre près du sol sans risque que le
rayon du tir ne devienne visible. Le témoin choisi devra être présent
dans la fenêtre temporelle où l’effet ECS
se produit, ce qui pourra nécessiter d’attirer son attention, mais il
sera libre de sa position géographique et de ses déplacements. Il sera
plus facile à trouver quand le soleil se couche en soirée que quand il
se lève tôt le matin (sauf dans le milieu agricole). ECS =
Effet de contraste dû au soleil.
Produire l’ovni en plein jour, même en zone d’ombre,
nécessitera beaucoup d’énergie et rend donc peu probable un tir aérien
à longue distance. Ici, non seulement le témoin choisi devra être présent
dans l’étroite fenêtre temporelle où l’effet ECS
se produit, mais il devra aussi être à proximité du relief qui produit
le cône d’ombre. Le témoin pourrait être choisi à l’avance s’il est possible
de prévoir sa présence à cet endroit au bon moment. ECS =
Effet de contraste dû au soleil.
Une couche nuageuse peut servir d’écran pour générer
une zone d’ombre. Cette couche ne doit pas être trop épaisse pour permettre
la traversée du rayon sans trop de perte d’énergie si le tir provient
d’au-dessus des nuages, auquel cas le soleil doit être au-delà de -4°
sous l’horizon (estimé) pour que l’éclairement du ciel soit trop faible
pour traverser la couche et être ensuite accru par réflexion. ECN =
Effet de contraste dû aux nuages.
Si la couche nuageuse est peu épaisse et que le soleil
est au-dessus de -4° sous l’horizon (estimé), l’éclairement sous la couche
est accru par réflexion ce qui diminue le contraste de l’apparition et
n’apporte donc aucun avantage aux auteurs d’ovnis. (Comme on le verra
plus loin, sur les ~20 cas d’apparition d’ovni par temps couvert
rencontrés dans notre étude, il se trouve que le soleil est toujours couché.)
La source du tir est probablement au sol du fait que
de nombreux observateurs de l’éclipse ont la tête en l’air et risqueraient
de voir le dirigeable. Il y aura
abondance de témoins. ECE = Effet de contraste dû à une éclipse.
Cette dernière possibilité pour un tir de jour nécessite une quantité d’énergie considérable, à moins que l’ovni ne soit très petit. Le ciel s’éclaircit graduellement vers le sol et la frontière ciel-sombre/ciel-clair n’est pas franche. L’ovni peut monter librement, sans risque que le rayon du tir ne devienne visible. Il est possible que la source du tir soit dans la direction du soleil afin d’éblouir le témoin pour qu’il n’ait aucune chance de la repérer. ECR = Effet de contraste dû à la réflexion terrestre. |
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